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Quel dommage de Nassrine Reza

CHRONIQUE DE L'ÉVEIL - QUEL DOMMAGE !

Participant 1 : Je me suis inspiré de plusieurs enseignants et … Nassrine : Quel dommage. Participant 1 : Pourquoi dites-vous cela ? Ils transmettaient tous une très belle sagesse. Nassrine : Peut-être, mais c’était leur sagesse, pas la vôtre. Quand vous vous inspirez d’autrui, vous passez littéralement à côté de votre propre savoir inné. Participant 1 : Mais vous nous transmettez votre sagesse également. Nassrine : Je ne sais même pas ce que le mot « sagesse » veut dire. Qu’est-ce donc ? Participant 1 : Je dirais une philosophie de vie. Nassrine : Quel dommage. Participant 1 : Pourquoi ? Nassrine : Suivre une philosophie de vie, aussi belle soit-elle, anéantit votre spontanéité. Toute religion, philosophie de vie, dogme, façon de penser ou même de s’alimenter est une prison. Cette prison paraît a priori alléchante, jusqu’au jour où vous vous rendez compte que tous vos faits et gestes se retrouvent anticipés ou automatisés. L’envie de suivre un quelconque mouvement, témoigne simplement d’une peur sous-jacente. Vous avez peur de vous abandonner à votre propre énergie et intelligence, parce que le conditionnement vous fait croire que vous n'êtes pas encore parfait. De ce fait, vous vous accrochez à des éléments extérieurs, comme par exemple une philosophie de vie. Un être libre se nourrit uniquement de sa propre fragrance. Participant 2: J’ai appris à appliquer la communication non violente et depuis je peux dialoguer avec l’autre sans le blesser. Nassrine : Quel dommage. Participant 2 : Vous préféreriez que je blesse l’autre, alors que je l’aime profondément ? Nassrine : Pourquoi avoir une intention ? Toute intention vous empêche et empêche l’autre de vivre ce qui est à vivre. Si l’autre doit être blessé, c’est que c’est juste et bon pour lui. Vous vous sentez tellement responsable d’autrui. Par conséquent, vous essayez de contrôler les autres et leurs réactions, ce qui fige la vie. Donnez-vous le droit d’être spontané et permettez à l’autre d’être blessé. Sinon, votre communication repose fondamentalement sur de l’hypocrisie et de la manipulation. Participant 2 : Je ne comprends pas. Nassrine : Lorsque vous parlez à quelqu’un, vous souhaitez intimement qu’il vous comprenne ou qu’il n’ait aucune réaction vive face à ce que vous dites, n’est-ce pas ? Avant de l’aborder, vous anticipez déjà son comportement et vous ajustez votre discours pour que l’issue vous plaise. Est-ce véritablement de l’amour ou est-ce du contrôle ? Un être libre agit sans anticipation et parle sans réfléchir. Il se laisse totalement porter par la vie, par le mouvement du moment, sans jamais vouloir contrôler quoi que ce soit. Participant 2 : Je n’avais pas perçu les choses de cette manière. Lors de mon cours sur la communication non violente, on m’a enseigné la bienveillance. Que pensez-vous de la bienveillance ? Nassrine : Avez-vous déjà vu un enfant en bas-âge dans la bienveillance, dans l’humilité, dans l’anticipation, à vouloir être une meilleure version de lui-même, à vouloir atteindre l’éveil ou à faire de la méditation ? Participant 2 : Non, en effet. Mais comment ne plus me sentir responsable d’autrui ? Nassrine : Imaginez que la vie soit comme un vaste océan. Des vagues se forment et s’évanouissent à chaque instant. Pouvez-vous contrôler les vagues, l’océan ? Si tel est le cas, je veux une démonstration ! Participant 2 : Non, je ne peux pas contrôler la vie. Nassrine : Puisque vous ne le pouvez pas, comment pourriez-vous en être responsable ? Lorsque vous vous exprimez librement et que l’autre se sent blessé, cela n’a rien avoir avec vous. Ce n’est pas de votre faute. Il doit simplement expérimenter une vague qui se nomme « la blessure ». Dans la vie, rien n'est fait contre vous, mais pour vous. Et au passage, aucune vague n’est permanente. Participant 2 : Mais comment aider l’autre qui se sent blessé ? Nassrine : C’est la culpabilité qui vous fait poser cette question. La culpabilité vous a si longtemps collé à la peau. À nouveau, puisqu’il vous est impossible de contrôler la vie, puisque vous n’en êtes pas responsable, comment pourriez-vous vous sentir coupable ? Pourquoi vous engouffrez-vous dans de telles chimères ? Participant 3 : Un « enseignant » en France m’a dit que j’étais responsable de mon incarnation et de tous les événements que je rencontrais durant ma vie. Nassrine : C’est son problème, pas le vôtre et ce qu'il "enseigne" ne concerne que lui. Rejetez toute forme "d'enseignement" et vous découvrirez votre propre vérité. Participant 3 : Alors, si j’ai bien compris, je n’ai pas choisi ma vie ? Nassrine : Le corps s’est formé tout seul et en silence, n’est-ce pas ? La vie a pris forme en lui, naturellement. À quel moment intervenez-vous ? À aucun moment. La vie s’est manifestée spontanément. Puisque vous n’êtes pas responsable de la formation de ce corps physique, comment pourriez-vous être responsable de la vie qui en découle ? Et qu’est-ce que l’incarnation, si ce n’est que l’identification à un corps. L’incarnation est une simple illusion. Participant 3 : Ce que vous dites est tellement évident ! Cela change tout. J’ai l’impression de m’être allégé d’une tonne ! Et ce, sans faire d’efforts, sans devoir faire quelque chose en particulier. Je réalise que j’ai donné beaucoup de pouvoir à cet homme qui prétend être « un élu », un « enseignant ». Pourquoi me suis-je infligé tout cela ? Pourquoi ai-je cru ce qu’il disait ? Vous savez, j’ai perdu mon enfant lors d’un accident de voiture et j’étais au volant. Et quand j’ai entendu cet homme me dire que j’étais responsable de tout, ma vie s’est complètement effondrée. Nassrine : Soyez sceptique et vous n’offrirez plus de pouvoir à autrui et vous cesserez d’avaler toutes les idioties qui sont dites à votre sujet. Soyez sceptique et expérimentez par vous-même. Observez si ce qui est dit résonne pour vous. La vie est aussi simple que cela. Elle ne vous a jamais invité à vous sentir coupable. La vie ne comprend même pas le mot culpabilité ! C’est un concept issu du conditionnement. Participant 4 : Je suis médecin et … Nassrine : Vous n’êtes pas médecin. C’est juste une fonction passagère. Participant 4 : Ce que vous dites n’est pas très gratifiant. Nassrine : Vous n’avez pas besoin de gratitude, parce que rien ne vous manque jamais. Quelle est votre question ? Participant 4 : Je transmets ce que vous dites à mes patients, mais avec mes mots et je souhaitais savoir si … Nassrine : Quel dommage ! Participant 4 : D’habitude, on se réjouit de savoir que notre enseignement est transmis par autrui ! Nassrine : Ici, il n’y a pas "d’enseignement" et par conséquent il n’y a pas d’élèves. La seule invitation est d'observer et d'expérimenter par vous-même. Vous seul pouvez vous connaître. Pourquoi recopiez-vous ce qui est exposé ici ? Si vous arrivez à recopier ce que vous expérimentez ici, alors vous en faites une simple théorie, une méthode de bien-être, un protocole à suivre. Or, la vie n’est pas une théorie. Et si vous transmettez un "outil" de bien-être à vos patients, vous les maintenez systématiquement dans leurs problèmes. L'outil et le problème sont les revers d'une même médaille. Vous prenez note de tout ce qui est dit. Pourquoi croyez-vous encore que quelque chose vous manque ? Jetez vos notes, sinon vous offrirez plus de pouvoir à de l’encre qu’à vous-même ! Votre propre fragrance ne peut pas se diffuser, tant que vous transmettez autre chose que votre savoir inné. Et votre savoir inné est unique au monde ! Participant 4 : Je suis terriblement déçu de cette réponse. Nassrine : Tout est parfait, même la déception. Participant 4 : J’ai l’impression de ne plus savoir comment aider mes patients. Nassrine : Vous n’avez jamais aidé qui que ce soit, puisque la personne que vous croyez aider, n’existe pas ! La personne est une construction issue du conditionnement. C’est un sac, rempli d’étiquettes, de qualités, de défauts, de souvenirs, d’anticipations, d’outils de bien-être, de karma, de mission de vie, d’éveil et la liste s’allonge indéfiniment ! Tant que ces étiquettes vous collent à la peau, elles vont se projeter sur la vie et vous vivrez en fonction de celles-ci. Quand vous connaissez le fonctionnement du conditionnement, alors vous vous en détachez naturellement. La "personne" disparaît. Vous devenez totalement insaisissable et imprévisible. Vous devenez libre et à cet instant votre propre couleur est projetée sur la vie. Quand toute tentative d’aide se dissipe, alors vous permettez à la vie de faire ce qui doit être fait. Participant 4 : Vous m’ôtez tous mes points de repères ! Tout ce que j'ai appris jusqu'ici, je peux définitivement le jeter à la poubelle ! Nassrine : Merveilleux ! Lorsque tous vos anciens points de repères disparaissent, alors jaillit l’évidence. Mais celle-ci ne peut pas être transmise par des mots. C’est un état qui se diffuse spontanément, sans anticipations, sans questions et surtout sans intentions. Participant 4 : Mais alors, pourquoi y a-t-il de plus en plus "d'enseignants", de "méthodes de bien-être et de guérison" ? Nassrine : Parce que la peur prédomine dans votre monde. Toute forme "d'enseignement" repose fondamentalement sur la peur. Celui qui n'a plus peur, n'a rien à "enseigner". Il vit dans la découverte permanente. C'est ce qui se produit ici. Nous découvrons, sans jamais émettre de conclusions, car toute conclusion ferme à nouveau la porte à la découverte. C'est pour cela que vous avez l'impression que vous n'avez plus de points de repères. Et en effet, vous n'en avez pas besoin, parce que vous êtes votre propre point de repère. Participant 5 : Vous dites que la peur prédomine dans "notre" monde. N'êtes-vous pas dans "notre" monde également ? Nassrine : Dans mon monde, tout n'est que perfection. Tout s'orchestre naturellement. Dans mon monde, il n'y a pas de questions, pas de recherche, pas de mémoire, pas de but à atteindre, pas de mission de vie, pas de karma, pas d'éveil. Dans mon monde, il n'y a personne. Participant 5 : Comment rejoindre votre monde ? Nassrine : Vous ne le pouvez pas. Vous y êtes déjà. Il vous suffit de regarder en vous-même. Il vous suffit de suivre votre propre énergie. Elle vous attend, patiemment... Nouveau : Entrevue à Radio Lévis Québec sur le thème "Une nouvelle vie"

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